l’ombre ~ Zénon ~

Tu me regardes sans voir
Chaque fois que tu marches,
Chaque fois que tu fermes les yeux,
Et chaque fois que tu parles.

Je loge au creux de tes pensées,
Dans le repli de ton cœur.
Je suis le monologue insensé
Que l’inconscient reprend en chœur.

Je suis la fièvre et l’insomnie.
La sève des failles intimes.
Je suis l’orfèvre de l’agonie
Au seuil de l’extase ultime.

Je suis le serpent lové dans tes reins,
L’artisan de tous tes désirs.
Je suis la graine, l’eau, le terrain
De tes passions et de tes délires.

Tu chemines jusqu’à la mort
Sans te douter de ma présence,
Jusqu’à ce qu’une fleur d’oxymore
Me révèle à ta conscience.

Tu te découvres alors une double vie :
Celle des croyances et celle de l’être,
Et tu n’as dès lors qu’une envie :
De mourir pour mieux renaître.

Nous nous rencontrerons ici
Ou à la porte de l’autre monde
Si tu préfères le sursis
Qu’affronter mon reflet immonde.

Mais sache que je ne grandis
Que quand la lumière s’étend,
Et que ma sinistre comédie
N’est qu’un signe des temps.

 

 

 

 

 

 

 

 


Zénon ~ 8 octobre 2023

ordo rerum

croasse corbeau l’on se répète
lourd kapo vole imposture,
émerge en fin l’être, écume paraître
l’ouïe sourdre, l’ivre aveugle vue
lyre à peine, entre lunes

nuit de foudre encor, nuit d’orage
en ses sens ses flux courants,
comme en un jour passent mille ans
tous pensers  ‡҉
 mots, dissous
et si Neptune….lointaine

en substance
hyper 
 ҉ sphère d’étoile nue 

aux enfants oubliés de Maara ~ 23082023 ~24~25



video 1 : Ben. de Keyser : Hyper•Sphère – Projection sphérique – Bruxelles – Lieux sacrés
video 2 : Jos Leys : Dodecahedral tesselation of the hypersphere – Mathlapse
video 3 : larfer c : 4D hypersphere

onde ~ єnж΅aї ~

merci d’être ~ qui que tu sois ~
             ~ qui tu es ~

vis, survole ton azur, sans convenance.
Personne, rien ne se dérobe.
Nul besoin du plus, du moins.

Ruissellements d’ondes, silences,
corrèlent les points les mondes
   les battements de cœur

   les lumières de Bach.

accueille-toi

҉